La grande révélation : la composition des protections hygiéniques enfin dévoilée !
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La grande révélation : la composition des protections hygiéniques enfin dévoilée !


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Le rideau se lève enfin sur les mystères des protections intimes féminines ! Depuis le 1er avril 2024, une nouvelle ère de transparence s'ouvre alors que les fabricants de serviettes, tampons et autres produits d'hygiène menstruelle doivent désormais révéler la composition exacte de leurs protections hygiéniques.




Un pas décisif vers une meilleure protection féminine


C'est une petite révolution dans le monde des protections hygiéniques. Après des années de revendications et de plaidoyers, les consommatrices auront enfin accès aux informations cruciales sur ce qu'elles utilisent chaque mois. Fini le flou sur les matières utilisées, les marques doivent désormais afficher clairement sur leurs emballages la liste détaillée des composants, des substances et matériaux incorporés intentionnellement dans leurs produits.


L’initiative, annoncée le 8 mars 2024 par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), vise à garantir une meilleure protection de la santé des femmes. Elle intervient tout de même tardivement, alors que les inquiétudes concernant la présence de substances toxiques dans les protections périodiques sont soulevées depuis près de dix ans maintenant…




Quelles informations devront figurer sur les emballages ?


En vertu de ce décret historique, les producteurs et les responsables de la commercialisation sont désormais tenus de spécifier sur l'étiquette ou dans les instructions d'utilisation des articles concernés les éléments suivants :


  • La composition détaillée des composants, incluant les substances et matériaux utilisés pour chaque élément

  • Les instructions d'utilisation et les précautions à prendre

  • Les éventuels effets secondaires (comme les irritations, intolérances, allergies, ou les microtraumatismes) ainsi que les risques plus graves tels que le syndrome de choc toxique menstruel, maladie aiguë et infectieuse qui peut avoir des conséquences graves, voire mortelles, dans certains cas.


Grâce à ces informations précieuses, les consommatrices pourront désormais prendre des décisions éclairées en toute connaissance de cause. Fini le temps où les femmes étaient confrontées à un manque de transparence concernant les produits qu'elles utilisent au quotidien : chaque année, plus de 2,8 milliards d'articles de protection intime sont vendus en France. Et tout au long de leur vie, les femmes utilisent en moyenne entre 6 000 et 13 000 de ces produits à usage unique.


Il convient toutefois de noter que malgré la date d'entrée en vigueur de ce décret prévue pour le 1er avril 2024, une période de transition est accordée afin de permettre l'écoulement des stocks existants jusqu'au 31 décembre 2024, soit une durée de neuf mois.




Une victoire remportée, mais la bataille n'est pas terminée


Bien que cette mesure représente une avancée positive dans la protection de la santé des consommateurs, il est impératif de ne pas perdre de vue certains aspects critiques en restant attentif aux nuances et aux éventuelles lacunes de cette réglementation :



  • Primo, bien que le décret exige la divulgation détaillée des substances et matériaux utilisés intentionnellement lors du processus de fabrication, il ne garantit donc pas une transparence totale. Il est envisageable que certains fabricants puissent omettre de mentionner des informations importantes (utilisation de coton traité au glyphosate par ex), sans être tenus responsables de cette omission sous prétexte qu'ils n'étaient pas au courant.


  • De même, bien que le décret impose la divulgation de la composition des produits, cette exigence ne s'applique pas aux produits textiles tels que les protections réutilisables ou les culottes menstruelles. Et là encore, toutes ne sont évidemment pas exemptes de tout ingrédient problématique…


  • De plus, la réglementation stipule que les détails sur la composition des produits doivent figurer sur l'emballage ou sur une notice accompagnant le produit. Cependant, certains fabricants pourraient prétendre manquer d'espace sur leurs emballages pour fournir toutes les informations requises. Ainsi, les consommatrices pourraient être contraintes de découvrir la composition des produits qu'elles ont achetés APRÈS avoir effectué leur achat…



En conclusion, cette nouvelle réglementation marque une avancée significative vers une meilleure protection et une plus grande transparence pour les utilisatrices de protections hygiéniques. Bien que des défis subsistent et que des efforts supplémentaires soient nécessaires, il est encourageant de voir que les autorités prennent des mesures pour répondre aux préoccupations croissantes en matière de santé féminine. Restons vigilants et continuons à plaider pour des normes plus strictes et une plus grande transparence, afin que toutes les femmes puissent avoir accès à des produits sûrs et de qualité.

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